NAC : les Nouveaux Animaux de Compagnie
Le lièvre et la tortue… mais pas que !


Dans une clinique vétérinaire consacrée aux petits animaux, (on ne parle ici ni de chevaux, ni d’animaux de ferme), l’appellation Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) recouvre, en gros, tout ce qui n’est pas chiens et chats – autant dire que ça fait du monde, du lapin nain à la mygale et du furet à la carpe Koï, en passant par le cochon nain et le perroquet. A titre indicatif, en France, les petits mammifères de compagnie (rongeurs, lapins, furets…), sont passés de 2,66 millions en 2012 à 3,6 millions en 2020.
Bon, autant le dire tout de suite, nous avons une bonne compétence sur certains NAC, mais pas sur tous : nous ne sommes absolument pas spécialisés pour traiter, par exemple, les araignées ou les serpents. Notre domaine de compétence recouvre les rongeurs, les lagomorphes (= les lapins), les furets et les tortues. Pour les autres espèces, nous pouvons toujours les voir en consultation courante (par exemple dans le cas d’une diarrhée chez une poule), mais pas au niveau d’une spécialité. De toute façon, tout cela sera à voir au cas par cas, lors de la prise de rendez-vous.
Cette page n’a pas pour prétention de traiter toute la médecine et la chirurgie des NAC, ça ferait un peu beaucoup ! Nous nous limiterons à présenter (plus ou moins succinctement) les principaux NAC que nous prenons en charge, et à donner pour chaque catégorie quelques exemples de maladies ou de motifs de consultation parmi les plus fréquents.
Bon, avant de dire un mot des principales maladies de nos NAC préférés, ce serait quand même bien de les connaître un minimum. Alors toujours pareil, de même qu’on ne va pas écrire un traité sur toutes les maladies affectant l’ensemble des NAC, on ne va pas non plus écrire une encyclopédie compilant tout ce qu’il faut savoir sur chaque espèce : comportement, alimentation, logement… tout cela est d’ailleurs détaillé pour certaines espèces dans les Fiches conseil. On se limitera ici à donner les principales caractéristiques des principaux NAC comme leur place dans la classification, et quelques données biologiques (poids moyen, durée de vie moyenne, durée de gestation… ) qu’il peut toujours être utile de connaître, notamment en cas de maladie. Et pour la culture générale, et aussi pour le plaisir de mieux connaître son petit compagnon, on y a ajouté, pour chaque NAC, un (plus ou moins) court historique.



Le microscope au service de l’hématologie avec, ci-dessus à gauche, le frottis sanguin d’un chien infesté par Mycoplasma canis (tous ces petits granules, isolés ou en chainette, à la surface des globules rouges) ; la cytologie avec la cytoponction d’une masse abdominale chez un bouvier bernois, qui a permis d’identifier un sarcome histiocytaire (en haut à droite) ; la parasitologie, avec des œufs de vers intestinaux (ci-dessous à gauche : ascaris et ankylostomes dans les selles d’un chien) ; et… tout le reste, avec ci-dessous à droite, des cristaux d’oxalate dans les urines d’un chien.
Alors, quelques définitions pour savoir de quoi on parle, parce qu’on aurait vite fait de mettre dans le même sac lapins, hamsters et chinchillas, alors que ce n’est pas tout à fait la même chose – et pas seulement à cause des oreilles. La classification des différentes bestioles a été détaillée dans les articles du paragraphe précédent, mais avant de décrire quelques dominantes pathologiques des rongeurs, on va tout de même rappeler qui sont les rongeurs – et du même coup, qui n’en est pas.
Dans la classification, on a le super-ordre des GLIRES qui contient l’ordre des RONGEURS, ou Simplicidentés, (ce sont ceux qui nous intéressent dans ce chapitre), et l’ordre des LAGOMORPHES ou Duplicidentés, dont on parle dans le chapitre suivant.
Vous allez me demander, pourquoi Simplicidentés et Duplicidentés ? Eh bien… c’est simplissime : les rongeurs (Simplicidentés) n’ont qu’une seule paire d’incisives à la mâchoire supérieure, alors que les Duplicidentés (lapins et lièvres), en ont deux. Voilà sur quoi se base la distinction entre Rongeurs et Lagomorphes, il fallait quand même y penser.
Donc ici, on parle des Rongeurs. Il faut savoir qu’il en existe plus de 2000 espèces, soit presque la moitié des espèces de Mammifères. (Et ces chiffres datent d’il y a quelques années, donc si ça se trouve, on en a découvert encore d’autres depuis). Du coup, évidemment, on ne va pas tous les citer. On passera rapidement sur le sous-ordre des SCIUROMORPHES, dans lequel on trouve les écureuils, dont l’Ecureuil de Corée, les Chiens de Prairie et les Castors. Bon, les deux derniers, on les fait rarement dormir sur le lit.
Les deux sous-ordres suivants nous intéressent davantage, puisqu’il s’agit des MYOMORPHES (plus de 1300 espèces dont rats, souris, hamsters, gerbilles et plus accessoirement loirs et gerboises), et les CAVIOMORPHES, qui incluent, entre autres, cobayes, chinchillas, octodons et ragondins. (Ceux-là, on les laissera dans leurs roubines).
Bon, évidemment, après, tout cela se subdivise en une infinité d’espèces, races et variétés, du rat blanc albinos au hamster rayé de Chine en passant par le cobaye abyssinien avec ses huit rosettes de poils durs et dressés mais là, on déborde un peu de notre sujet.


Le microscope au service de l’hématologie avec, ci-dessus à gauche, le frottis sanguin d’un chien infesté par Mycoplasma canis (tous ces petits granules, isolés ou en chainette, à la surface des globules rouges) ; la cytologie avec la cytoponction d’une masse abdominale chez un bouvier bernois, qui a permis d’identifier un sarcome histiocytaire (en haut à droite) ; la parasitologie, avec des œufs de vers intestinaux (ci-dessous à gauche : ascaris et ankylostomes dans les selles d’un chien) ; et… tout le reste, avec ci-dessous à droite, des cristaux d’oxalate dans les urines d’un chien.




Le microscope au service de l’hématologie avec, ci-dessus à gauche, le frottis sanguin d’un chien infesté par Mycoplasma canis (tous ces petits granules, isolés ou en chainette, à la surface des globules rouges) ; la cytologie avec la cytoponction d’une masse abdominale chez un bouvier bernois, qui a permis d’identifier un sarcome histiocytaire (en haut à droite) ; la parasitologie, avec des œufs de vers intestinaux (ci-dessous à gauche : ascaris et ankylostomes dans les selles d’un chien) ; et… tout le reste, avec ci-dessous à droite, des cristaux d’oxalate dans les urines d’un chien.




Le microscope au service de l’hématologie avec, ci-dessus à gauche, le frottis sanguin d’un chien infesté par Mycoplasma canis (tous ces petits granules, isolés ou en chainette, à la surface des globules rouges) ; la cytologie avec la cytoponction d’une masse abdominale chez un bouvier bernois, qui a permis d’identifier un sarcome histiocytaire (en haut à droite) ; la parasitologie, avec des œufs de vers intestinaux (ci-dessous à gauche : ascaris et ankylostomes dans les selles d’un chien) ; et… tout le reste, avec ci-dessous à droite, des cristaux d’oxalate dans les urines d’un chien.




Le microscope au service de l’hématologie avec, ci-dessus à gauche, le frottis sanguin d’un chien infesté par Mycoplasma canis (tous ces petits granules, isolés ou en chainette, à la surface des globules rouges) ; la cytologie avec la cytoponction d’une masse abdominale chez un bouvier bernois, qui a permis d’identifier un sarcome histiocytaire (en haut à droite) ; la parasitologie, avec des œufs de vers intestinaux (ci-dessous à gauche : ascaris et ankylostomes dans les selles d’un chien) ; et… tout le reste, avec ci-dessous à droite, des cristaux d’oxalate dans les urines d’un chien.




















































